Les règles de ponctuation essentielles en français
La ponctuation est présente partout dans notre vie. Dans des communiqués, sur des encarts publicitaires, et même à l’oral où elle intervient à travers les silences pour rythmer nos discours et nos échanges. Dans l’écriture d’un roman, son rôle vise à structurer vos pensées et la manière dont les mots de votre histoire vont s’articuler sur le papier. Pour cela, et pour être compris par tous, le français possède ses propres règles qui régissent la ponctuation, tout comme l’orthographe.
Respecter ces règles est indispensable, surtout lorsque votre objectif est de publier votre ouvrage, car il sera lu par le plus grand nombre. La ponctuation doit être vérifiée au moment du passage à la correction, avant l’étape de la présentation à une maison d’édition. En effet, il est fortement conseillé de nettoyer son manuscrit en le rendant le plus clair et lisible possible. C'est à dire avec le moins de fautes. Vous augmenterez alors vos chances d’être lu jusqu’au bout lors de l’examen de votre texte, et d’être potentiellement retenu par une maison d’édition. Les éditeurs pourront plus aisément se concentrer sur l’âme de votre roman : l’intrigue, les personnages, les thèmes, etc.
Dans cet article, nous vous révélons les principes de ponctuation de la langue française et leurs enjeux dans la construction d'un récit. Le tout illustré par des exemples tirés de romans contemporains ou découverts sur Édith & Nous.
La règle qu’on ne voit pas
L’espace
L’espace, comme sa définition le suggère, est l’élément qui impose une rupture invisible pour que les mots se forment. C’est d’ailleurs un mot féminin dans l’édition, ne soyez donc pas surpris par votre correcteur qui dira « une espace ».
L’espace peut être rendue visible en faisant Ctrl + Shift + 8 ou en cliquant sur« Afficher tout » dans votre fichier de traitement de texte. Ainsi, vous pourrez voir toutes les marques, symboles et espacements de paragraphes que vous avez intégrés lors de l’écriture ou de la mise en forme de votre roman. L’espace s’apparente à un point positionné un peu plus haut que le point final, qu’il ne faut pas confondre avec le point médian que nous aborderons plus tard.
Il existe aussi l’espace insécable, une espace qui permet de séparer tout en liant les mots entre eux. C’est elle qui fait en sorte d’éviter, par exemple, qu’un nombre se trouve séparé sur une autre ligne du mot auquel il se rapporte, ou alors qu’un guillemet ouvrant se retrouve en bout de ligne, tandis que la citation est passée à la ligne suivante. Pour l’utiliser à la place d’une espace dite normale, il vous faut taper Alt + 0183 ou Ctrl + Shift + barre d’espace. La plupart du temps, le logiciel de traitement de texte reconnaît l’espace qu’il vous faut après telle ou telle signe de ponctuation, c’est pourquoi il l’insère automatiquement. Mais il est toujours bon de vérifier par une recherche (Ctrl + F).
Bien souvent, lorsqu’une espace est mal appliquée, oubliée ou doublée, l’erreur peut s’apparenter à une faute de frappe. Toutefois, il existe des règles pour les espaces en fonction de la ponctuation :
- le point, la virgule, les points de suspension ou l’astérisque : une espace après ;
- le point-virgule, le point d’exclamation, le point d’interrogation ou les deux-points : une espace insécable avant et une espace après ;
- le tiret : une espace avant et une espace après ;
- le guillemet ouvrant : une espace avant et une espace insécable après ;
- le guillemet fermant : une espace insécable avant et une espace après ;
- la parenthèse ouvrante ou le crochet ouvrant : une espace avant ;
- la parenthèse fermante ou le crochet fermant : une espace après ;
- la barre oblique : aucune espace ;
- le point médian : aucune espace.
Il existe d’autres types d’espaces, que le maquettiste de votre roman se chargera d’introduire pour parfaire la mise en forme de votre texte. L’espace, bien qu’elle représente ce vide entre les mots et qu’on ne la voit pas, a toute son importance dans la lisibilité d’un texte.
Les règles qui répondent à une norme
Le point
Excepté en poésie ou dans un objectif d’expérimenter de nouvelles formes littéraires, la phrase doit toujours se terminer par un point, que ce soit un point final, un point d’exclamation, un point d’interrogation ou des points de suspension. Le point sert à délimiter vos pensées pour en faire des phrases. Il fonctionne avec un mot qui prendra une majuscule à sa première lettre pour signaler le début de la phrase, tandis que lui, le point, en marquera la fin. Il est une des règles les plus importantes et à laquelle l’auteur ne peut déroger. De plus, il structure les idées, permet de distinguer les différents sujets d’un paragraphe et donc une progression cohérente. Gardez en tête que votre texte est mentalement oralisé. Il doit donc tout de même contenir des pauses et un rythme. Sans le point, vous risquez, à coup sûr, de perdre votre lecteur, lui qui a besoin de courtes haltes pour assimiler les informations de votre univers et d’une cadence de lecture agréable.
Le point est également de rigueur lorsqu’il s’agit de placer des abréviations (« éd. » pour édition ou éditeur, ou encore, « etc. » pour et cetera). Après ce point-ci, le mot qui suivra commencera par une minuscule. Il intervient parfois après des raccourcis lexicaux, syntaxiques et des noms de statut, et tout le temps après des initiales qui doivent prendre une majuscule (J. R. R. Tolkien pour John Ronald Reuel Tolkien).
L’italique
En français, l’italique est une norme typographique qu’il peut vous arriver d’utiliser dans l’écriture d’un roman. Il vous faudra en user à chaque fois que vous écrirez un titre (livre, musique, film, et toute autre forme d’art, mais également journal, navire, etc.), un mot que vous souhaitez particulièrement mettre en avant (attention toutefois à ne pas en abuser, sans quoi, le mystère ne sera plus), un terme scientifique ou technique, et un mot écrit en anglais ou dans toute autre langue étrangère.
De plus en plus, l’italique sert aussi la narration. Si vous écrivez un roman contenant deux narrations (le récit au présent qui alterne avec le récit au passé, par exemple), il vous est possible de rédiger l’intégralité de celle qui se déroule antérieurement en italique. Dans le cas où vous n’utilisez pas de date pour signifier la temporalité de la narration, c’est un moyen visuel de la comprendre.
La barre oblique
Plus rarement utilisée dans le corps du texte, la barre oblique ou le slash, est le signe que l’on use dans les dates (jour/mois/année) qui précisent le cadre temporel de votre chapitre. Si vous rédigez un livre de cuisine, c’est de cette ponctuation que vous aurez besoin afin d’indiquer les quantités (« ¾ » pour trois quarts). Enfin, c’est aussi celle qui permet d’opposer deux éléments ou de proposer un choix (on la trouvera souvent dans cette expression « et/ou »), mais seulement dans un contexte un peu moins formel et littéraire.
Les règles qui font comprendre ou qui précisent
La virgule
La virgule est sûrement la règle de ponctuation la plus complexe à appliquer, mais aussi la plus importante si vous voulez vous faire comprendre des lecteurs. Elle segmente la phrase selon si vous voulez préciser le sujet ou bien en évoquer un autre. Si vous avez tendance à faire des phrases longues, la position de vos virgules devra être étudiée avec attention.
Ainsi elle est présente dans l’énumération (une liste d’éléments), pour créer une incise (une précision du sujet ou un aparté), dans les adresses postales (pour préciser un cadre spatial), etc. Attention, la virgule et le terme « et » peuvent se cumuler dans le cas où ce qui vient après est une conséquence de ce qui est annoncé avant, ou bien correspond à une étape plus éloignée dans le temps que celles placées avant la virgule.
Conseils
Pour savoir où placer une virgule, nous vous encourageons à lire votre phrase à voix haute. Chaque pause que vous ferez, ou respiration que vous prendrez sera le signe du placement d’une virgule.
Le placement des virgules est un choix qui devient plus facile et plus naturel avec l’expérience. Lire régulièrement, ou suivre des cours ou ateliers, vous permettra rapidement d’acquérir cet automatisme et d’éviter de commettre des erreurs.
Le point-virgule
Le point-virgule, comme son nom l’indique, est à la frontière entre deux signes de ponctuation. On souhaite évoquer un sujet ou apporter un argument, sans pour autant terminer la phrase, puisque ces derniers sont liés au sujet principal. C’est dans ce contexte qu’à la place du point pour laisser la phrase ouverte, et à la place de la virgule pour signifier une rupture plus importante, on utilisera le point-virgule. Tout comme la virgule, il est aussi de rigueur dans les listes pour séparer les éléments, mais aussi, pour séparer une énumération d’une autre énumération.
Les deux-points
Ce signe de ponctuation est l’illustration même de l’explication. On le trouve très souvent dans les définitions, si vous écrivez un essai, mais il sert aussi, dans les romans écrits dans un style plutôt oral, à rendre compte de la cause et de sa conséquence, de répondre directement à la question : « Pourquoi ? ». Il a alors pour utilité de clarifier une situation ou un phénomène, ou bien de la résumer. Enfin, les deux-points servent aussi à débuter une liste (c’est un bon allié du genre du guide pratique !). Voici deux exemples tirés d’un roman ado découvert sur Édith & Nous :
Il était le contraire d’un solitaire : rentrer dans son monde, le laisser faire partie du mien, c’était accepter de quitter ma caverne et apprendre à m’ouvrir aux autres. (page 19)
Un peu comme la neige qui tombe en hiver : c’est rafraîchissant, ça transforme le paysage, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps quand même. (page 10)
Nous vous suggérons de limiter son emploi à un par phrase, pour que cette dernière reste compréhensible et pour éviter que cette structure apparaisse dans plusieurs phrases d’affilée.
Les parenthèses
Les parenthèses interviennent directement après l’élément qu’elles veulent expliquer ou préciser. Toutefois, cette explication a un degré moins important qu’une incise entre virgules, elle peut simplement être porteuse d’exemples, mais n’est pas indispensable. C’est-à-dire que sans l’information donnée entre parenthèses, la phrase garde tout son sens.
En littérature, il arrive que les parenthèses soient utilisées dans d’autres objectifs. Par exemple, les œuvres de l’imaginaire peuvent mettre en scènes des personnages pris au piège dans un seul et même corps. Pour bien différencier qui parle, les parenthèses peuvent être une option. Elles permettent de mettre un élément ou une pensée à distance, et à l’oral, on l’entendra souvent exprimé sur un ton plus bas, presque de l’ordre du retrait.
L’astérisque
L’astérisque fait également partie des codes typographiques à connaître lors de l’écriture d’un texte. L’apposer à côté d’un mot permet de renvoyer à une précision ou explication de ce mot (une sorte de complément), cette fois-ci, hors du texte. Bien souvent, c’est en note de bas de page que vous allez fournir des détails. C’est un repère visuel pour le lecteur. Si vous écrivez un essai, vous serez bien souvent confronté à cette ponctuation pour définir des termes, citer vos sources ou faire un aparté. Il faut donc vous attendre à cumuler les notes de bas de page dans ce type de textes. Nous préconisons donc d’utiliser la numérotation automatique des notes de bas de page.
Choisir l’astérisque pour apporter une précision ou faire comprendre un élément en particulier plutôt que des virgules, des parenthèses ou les deux-points, n’est pas anodin. En effet, en optant pour ce signe, vous sortez le lecteur du texte, de l’histoire. Ainsi, ce dernier comprend que c’est vous, l’auteur, qui vous adressez directement à lui.
Enfin, l’astérisque va être utile dans les cas où votre personnage est énigmatique ou anonyme (Monsieur D***), ou bien, si votre personnage est injurieux.
Les règles qui provoquent ou partagent une réaction
Le point d’interrogation
Comme son nom l’indique, le point d’interrogation est utilisé dans le cas où le narrateur ou un personnage interroge de façon directe un autre personnage ou un fait (ce second cas est souvent mis en œuvre dans le genre policier). Par cette question interrogative, le personnage et le lecteur s’attendent donc à obtenir une réponse.
Le point d’exclamation
Le point d’exclamation est une ponctuation qui va indiquer que la phrase est chargée en émotions, et que votre personnage exprime pleinement de la surprise, de la colère, de la joie, de l’étonnement, de la peur, etc. Les phrases exclamatives ont tendance à se lire sur un autre ton et vont vous aider à provoquer un sentiment d’empathie chez le lecteur. Enfin, il accompagne souvent les interjections (exemples : Hélas !, Oh !, etc.).
Pour ces types de points, il faudra veiller à mettre une majuscule au mot qui suivra. Ces deux signes permettent d’oraliser votre texte, de le rendre vivant. C’est pourquoi on l’emploie très souvent dans les textes destinés à la jeunesse ou alors pour le théâtre. Le code de Adam J. Calhoun permettrait de visualiser sur son roman leur fréquence d’utilisation.
Les règles qui donnent un style
La virgule ou le point
La virgule et le point, placés stratégiquement, rendent compte du style de votre écriture et permettent de produire des effets dans une phrase. Vous pouvez la rendre plus ou moins percutante. Pour cela, il suffit de saccader votre phrase, d’en accélérer ou non le rythme, de surprendre le lecteur avec une incise en fin de phrase qui aura toute son importance. Attention toutefois à respecter les règles de placement de ces signes, évoquées un peu plus tôt.
Pour écrire une scène d’action, de combat ou de tension, vous pouvez opter pour des phrases longues, mais dont les mouvements seront séparés de virgules, ou bien, pour une succession de phrases très courtes. C’est l’énumération de mouvements, de faits. Ainsi, le fond et la forme de votre écrit se rejoindront sur un même rythme et offriront un effet remarquable !
Elle sursaute. Regarde autour d’elle. Face à elle, la poignée cliquète et s’agite. On tambourine à la porte des latrines. Elle passe la jupe rapidement. De l’extérieur lui parviennent des cris d’impatience. Des mots de colère. Nour le sait. Dehors, c’est un monde d’affrontements. Le danger est partout. (page 16)
En revanche, une scène plus poétique ou descriptive devra comprendre moins de virgules qui, sinon, empêcheront le lecteur de visualiser le panorama d’un paysage. En limitant les pauses, vous pouvez produire un effet d’émerveillement grâce auquel toute la scène prend forme d’un coup. Laissez toute place au verbe et à l’adjectif pour communiquer au lecteur une vue à couper le souffle !
Les points de suspension
Les points de suspension sont composés de trois points et directement accolés au mot qu’ils précèdent. Ils créent d’ailleurs un effet qui est relatif à la phrase depuis laquelle ils proviennent. Ainsi, en les utilisant, vous pouvez exprimer une attente, un moment de réflexion, de l’hésitation, ou encore, une parole interrompue. Cet effet sera double puisqu’il touchera les personnages de votre scène, mais également le lecteur qui ressentira diverses émotions durant cet instant en suspension. Mais pour qu’ils fonctionnent dans la phrase, il faut bien les placer.
– J’ai essayé de lui offrir mon cadeau. Tu sais, le livre dont je t’avais parlé… Et elle s’est enfuie.
Népomucène et Eudoxie, Lucile Caron-Boyer (page 267)
Si vous choisissez de placer des points de suspension presque successivement, il est possible que le mot qui suit prenne une minuscule. Les points de suspension sont parfois très attendus après certaines expressions, ne pas les mettre peut dérouter, ou alors, donne un nouveau sens.
Les dents de Peter tracassent ses lèvres, sa tête balance de droite à gauche.
– À moins que, déclare-t-il soudain.
Normalement, ce genre de remarque finit sur une note ouverte, trois petits points qui chatouillent l’interlocuteur pour le pousser à questionner. À moins que quoi ? Mais Peter a tué sa phrase d’un point final, sec et brutal, comme s’il répugnait à continuer. Pour la première fois depuis que je le connais, son expression d’exaltation permanente a laissé place à l’angoisse.
Cent millions d’années et un jour, Jean-Baptiste Andrea (page 129)
Néanmoins, pour conserver l’effet que vous voulez créer, les points de suspension doivent être utilisés avec parcimonie. Il s’agit de trouver un équilibre.
Les règles qui structurent votre écrit
Le tiret
Les tirets permettent de créer une incise dans une phrase, toutefois, l’utilisation des tirets en vue de préciser (en prenant la même place que les parenthèses) est de plus en plus rare. Bien souvent, on leur attribue la fonction de structurer des éléments. Ils permettent de construire des listes, mais aussi de mettre en forme les dialogues. Pour ces derniers, il suffit de placer un tiret à chaque changement de personnage qui prend la parole. Afin de différencier leur utilisation, il existe plusieurs tirets de longueurs plus ou moins grandes :
Pour les incises comme pour les dialogues, il est d’usage d’employer les tirets demi-cadratin « – » (Ctrl + -), bien que quelques maisons d’édition utilisent encore les tirets dits « longs » ou cadratins « — » (Ctrl + Alt + -).
Les guillemets
Dans un roman, les guillemets vont avoir plusieurs utilisations.
Tout d’abord, ils permettent de rapporter des paroles. On comprend alors qu’une voix, autre que le narrateur, s’exprime. Dans ce cas, vous pouvez vous dispenser des incises en complément telles que « dit-il » ou « s’exclame-t-elle ».
Ensuite, votre personnage obtient une réponse par un autre, alors votre texte doit prendre la forme du dialogue. Le guillemet ouvrant doit se positionner avant la parole du premier interlocuteur, et le guillemet fermant se place à la toute fin pour clôturer l’échange. Cette règle n’est pas obligatoire, mais seulement d’usage, les tirets exprimant déjà que l’on se trouve dans un dialogue.
Dans le cas où vous souhaitez mettre en évidence un terme ou bien le citer de manière à le répéter, par exemple, vous pouvez utiliser les guillemets.
Deux ans après l’accident, elle avait fini par quitter Londres pour revenir s’installer en France dans la vieille maison de famille et elle avait changé de boulot afin d’éviter « d’avoir à parcourir la planète ».
Népomucène et Eudoxie, Lucile Caron-Boyer (page 22)
Enfin, il sera toujours de rigueur d’entourer de guillemets des paroles rapportées d’une personne extérieure à votre récit, ainsi que des phrases et pensées issues d’autres textes, français ou non.
Les règles qui fonctionnent par paire
Pour les trois types de ponctuation qui suivent, il est important de garder en tête qu’ils fonctionnent ensemble. Ils englobent des éléments de la phrase, alors si vous ouvrez un guillemet, une parenthèse ou un crochet, pensez bien à le refermer.
Les guillemets
Il peut arriver qu’une citation renferme une autre citation, ou bien que dans un dialogue vous vouliez inclure une parole rapportée. Dans ces cas précis, en édition, il vous faut d’abord utiliser la typographie française (« »), ensuite, lorsqu’une citation se trouve dans une autre citation, pour cette dernière, il faut emprunter les guillemets anglais (“ ”), et enfin, les guillemets allemands (‘ ’) s’il arrive que vous souhaitiez imbriquer une citation de plus à l’intérieur. Attention, la règle des espaces change dans le cas où vous utilisez les guillemets anglais et allemands. Ces derniers ne requièrent pas d’espace insécable après le guillemet ouvrant et avant le guillemet fermant.
Les parenthèses et les crochets
Ces deux signes de ponctuation s’utilisent de la même manière. Toutefois, on préférera se servir des parenthèses pour les précisions et favoriser la compréhension du texte, alors qu’on usera des crochets pour des indications éditoriales, notamment dans les citations afin de prévenir d’un ajout, d’une modification ou d’une suppression d’un passage.
La règle qui tente de se faire une place
Le point médian
Aujourd’hui, la typographie française tend à accueillir un signe de ponctuation qui soit inclusif, c’est-à-dire, qui permet de représenter tous les genres. L’ajout d’une nouvelle ponctuation dans notre typographie est un processus qui prend du temps et qui s’accomplira dès lors qu’elle sera rentrée dans les usages. Pour le moment, elle reste un choix et se pratique parfois dans les échanges formels. Toutefois, les écrivains commencent à s’en emparer, et on trouve de plus en plus l’écriture inclusive dans les romans feel good, les auteurs ayant à cœur, comme son nom l’indique, de partager des récits bienveillants et qui font du bien, et donc, que la forme de l’écrit soit au plus proche du fond.
Vous l’aurez compris, les choix que vous faites avec la ponctuation sont pratiquement aussi importants que le choix des mots. La façon dont vous allez utiliser la ponctuation pour structurer vos phrases n’est jamais anodine et en dévoile beaucoup sur votre style, ainsi que sur votre maîtrise de la typographie.
Afin de vérifier votre ponctuation, nous vous invitons à suivre ces 10 règles de typographie.