Conseils pour la mise en page de son livre
Quel que soit le logiciel de traitement de texte que vous utilisez (Word, Google Docs, Pages etc.), la mise en page est une étape incontournable dans la phase d’écriture de votre manuscrit (ou de votre livre si vous avez choisi l’autoédition).
Pour donner envie aux éditeurs (ou aux lecteurs) de lire votre ouvrage, soigner sa mise en page est indispensable. En effet, une mise en page bâclée ou approximative peut renvoyer une image très négative de votre manuscrit et en décourager sa lecture.
Découvrez dans cet article tous nos conseils pour réussir la mise en page de votre livre.
La mise en page du texte
Police d’écriture
Plusieurs détails concernant la police d’écriture sont à prendre en compte afin que celle-ci contribue à la bonne mise en page de votre manuscrit.
Tout d’abord, il faut faire attention à la taille du corps du texte : elle ne doit évidemment pas être de trop grosse taille (sauf pour des ouvrages spécifiques type FALC) ou trop petite, au risque de nuire au confort de lecture de votre ouvrage.
De plus, il faut éviter d’écrire en couleur. Même pour les titres, cela est déconseillé car la couleur n’apporte le plus souvent pas de plus-value à votre livre.
Le format des polices doit également être étudié : il faut éviter que celles-ci soient trop fantaisistes. À moins qu’elles soient en accord avec le thème de votre livre, il n’est pas nécessaire de multiplier les styles de police.
Sur Édith & Nous, lorsque vous déposez votre manuscrit, nous vous recommandons d’utiliser un corps de texte dans une police standard (type Times New Roman) de taille suffisante (entre 12 et 14). Ces recommandations sont directement issues des standards attendus par nos 150 maisons d'édition partenaires.
Le gras et l’italique
Le gras et l’italique servent à mettre en avant des éléments spécifiques. Le texte, dans sa globalité, ne doit jamais être mis en gras ou en italique au risque de nuire à la compréhension et à l’esthétique du texte. Ainsi, on privilégiera le texte en gras pour les titres des chapitres par exemple, et le texte en italique pour les mots en langues étrangères, les néologismes ou les mots que l’on désire mettre en avant.
Il faudra donc se poser la question de la pertinence de l’utilisation du gras et de l’italique à chaque fois que vous voudrez en user dans votre mise en page.
La justification et l’interligne
La justification de votre roman est importante, puisqu’elle permet de soigner vos paragraphes et d’améliorer le confort de la lecture. Il est essentiel de veiller à ce que votre texte soit justifié et non aligné à gauche.
Concernant l’interligne, qui définit l’espace entre deux lignes, il est lui aussi important puisqu’un interligne trop petit ou trop grand risque de nuire au confort de la lecture.
Sur Édith & Nous, lorsque vous déposez votre manuscrit, nous vous recommandons d’utiliser un interligne de 1,5.
Les marges et la pagination
Les marges désignent l’espace qui entoure le texte. Qu’elles soient sur les côtés, en bas ou en haut du document, il faut faire attention à ne pas avoir de marges trop petites car elles permettent d’aérer le récit.
Certains ouvrages possèdent de grandes marges ; vous n’êtes évidemment pas obligés de faire en sorte qu’elles soient trop importantes, mais il ne faut pas non plus donner l’impression d’un texte écrasé dans la page. N’hésitez pas à laisser respirer votre manuscrit !
Pour la pagination, qui concerne l’ordre des pages et sa numérotation, il est préférable de la renseigner pour que le lecteur puisse mieux se retrouver dans votre livre.
Paragraphes et alinéas
La création de paragraphes dans votre roman est importante afin de le faire respirer. Laisser votre texte dans de gros blocs de phrases peut parfois en décourager la lecture : privilégiez donc des paragraphes, toujours à des endroits stratégiques, afin de faire en sorte que cela reste cohérent. Attention, au contraire, à ne pas non plus en abuser pour ne pas donner l’impression d’un récit « haché ».
Concernant les alinéas, ils ne sont évidemment pas obligatoires, mais vous pouvez garder en tête qu’il est possible d’en ajouter afin d’optimiser encore plus votre mise en page.
Le format de votre fichier
Le format de votre ouvrage a également son importance. Pour éviter que les lecteurs de votre texte aient une mise en page différente de celle que vous désirez, privilégiez le format PDF. De ce fait, vous serez sûr que votre mise en page ne sera pas modifiée quand ils ouvriront votre manuscrit.
Sur Édith & Nous, vous pouvez déposer votre document au format .doc ou .docx (Word) ou PDF. Le format que nous vous recommandons est bien sûr le format PDF.
La mise en page des dialogues
Les tirets cadratins et les espaces insécables
Afin de soigner l’écriture de vos dialogues, il est important de faire attention aux tirets utilisés. Les tirets de liste et les traits d’union sont à bannir ! Privilégiez des tirets cadratins ou semi-cadratins : cela donnera une impression plus professionnelle et aboutie à vos dialogues. Ces tirets doivent être suivis d’une espace insécable afin qu’ils ne puissent pas être séparés du texte.
Après une ligne de dialogue, il est également important d’effectuer un retour à la ligne pour clarifier les changements de personnages. Les tirets ne peuvent pas se suivre sur une même ligne.
– Texte
– Texte
Et non pas :
– Texte – Texte
Le cas des guillemets
Le cas des guillemets dans les dialogues est assez particulier. En effet, les guillemets ne sont pas obligatoires, mais si vous voulez les ajouter, il faut respecter certaines règles.
D’abord, privilégiez les guillemets français (« ») à ceux anglais (“ ”). Quand il s’agit d’une réplique unique et non d’un dialogue, elle est entourée de guillemets. Il n’est pas nécessaire de mettre en place les tirets.
Ahuri, il s’exclama : « Je ne comprends pas ton propos ! »
Mais dans le cas d’un dialogue, les guillemets se placent au début de la première réplique, à la place du premier tiret, et se ferment à la fin de la dernière réplique.
« Sais-tu si le corps a été retrouvé ?
– Je… je ne sais pas.
– Il me faut cette information ! hurla le commissaire. »
La tabulation
La tabulation des dialogues désigne l’alignement des dialogues avec le texte. Il est préférable que les tirets commencent au même alignement que celui du texte. Pour cela, il ne faut pas mettre les tirets en style liste :
– Texte.
Mais en style normal :
– Texte.
La mise en page des pages spécifiques
La page de garde
Afin de présenter au mieux votre manuscrit, il est préférable de prévoir une page de garde en tant que première page. Sur celle-ci, vous pouvez écrire votre titre, votre prénom et votre nom et il est également possible d’y ajouter vos coordonnées (sur Édith & Nous, il n'est pas nécessaire d'écrire vos coordonnées sur la page de garde, car les éditeurs vous contacteront directement depuis la messagerie intégrée de la plateforme).
Les couvertures illustrées
Si votre ouvrage est un livre illustré, il est évident que votre couverture le sera également. Attention donc à la qualité de l’illustration : assurez-vous que celle-ci ne ressorte pas floue.
Dans le cas contraire, si votre document n’est pas illustré, il faudra alors éviter d’y joindre une couverture illustrée. En effet, cela peut parfois influencer les maisons d’édition, ce qui n’est pas toujours une bonne chose. Il est donc préférable que les éditeurs se fassent leur propre idée de ce à quoi pourrait ressembler la couverture de votre roman.
Pages de chapitre
Concernant les pages de chapitre, n’oubliez pas d’effectuer un saut de page à la fin de chaque chapitre, afin que les différentes modifications que vous effectuerez n’impactent pas votre mise en page globale.
Ensuite, pour vous y retrouver plus facilement et optimiser l’harmonisation des titres, n’hésitez pas à utiliser, si vous êtes sur Word par exemple, les feuilles de style à votre disposition.
La question de l’harmonisation de ces pages est donc importante : n’intitulez pas vos chapitres par des chiffres si vous le faites par des lettres depuis le début, ou gardez le même style d’écriture pour tous les titres de vos chapitres.
Sommaire et table des matières
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le sommaire et la table des matières sont deux choses bien distinctes.
Le sommaire se trouve à la fin du livre et ne rentre pas dans les détails des sous-titres s’il y en a.
La table des matières, au contraire, se trouve au début du roman et mentionne tous les chapitres, les parties et les sous-parties. Elle est à privilégier pour un ouvrage en non fiction ; pour les titres en fiction, on privilégiera donc les sommaires.
Comme vous l’aurez compris, la mise en page de votre manuscrit en dit beaucoup sur le respect que vous accordez à vos futurs lecteurs. Pour attirer les lecteurs et les éditeurs, mais aussi pour que votre livre soit esthétiquement agréable et confortable à la lecture, il est important que votre mise en page soit irréprochable !